Tavana Michel Buillard et Dominique Sorain, haut-commissaire de la République en Polynésie française, ont signé le mardi 29 septembre 2020 à 15 heures, à la base navale de Fare Ute, le dernier acte notarié officialisant la cession d’une partie de ce site militaire par l’État à la commune de Papeete, à l’euro symbolique.
La signature avait lieu en présence de René Temeharo, ministre des Grands travaux, de Patrick Bordet, conseiller délégué chargé de l’urbanisme et de l’aménagement de la ville, de Guy Fitzer, administrateur des Iles du-Vent et de représentants du commandant supérieur des Forces armées en Polynésie française.
Cette cession s’effectue dans le cadre d’un contrat de redynamisation des sites de défense (CRSD) en Polynésie française. Elle permet à la Ville de Papeete d’être désormais propriétaire d’un ensemble immobilier de 9 000 m2 situé à proximité du pont de Motu Uta d’une valeur estimée à 700 millions de francs.
La commune a déjà élaboré un projet d’urbanisme destiné à dynamiser et moderniser cette zone portuaire et industrielle. Il prévoit le déploiement d’activités économiques, de préférence à caractère touristique et commercial. La valorisation de l’espace maritime et l’ouverture de la vie de la cité sur le lagon et l’océan seront favorisées, notamment par l’aménagement d’une marina et d’un port à sec, d’une station-service maritime, d’un food court, d’un parking public sur plusieurs niveaux ou encore de bureaux et d’ateliers. Des prestataires touristiques (plongée, location de jet-ski, sorties en mer…) ou sportifs pourront également s’y installer.
« Le jeune maire que j’étais en 1995 rêvait d’une promenade allant de Faa’a jusqu’à la base marine », a rappelé Tavana Buillard, « puis j’ai voulu que cette promenade soit prolongée jusqu’au bout de la digue. Enfin, Papeete aura un vrai littoral, un vrai bord de mer, ouvert aux sportifs, aux familles, avec vue sur l’océan, avec des restaurants… Mon rêve se réalise petit à petit. »
Plus de 190 millions de francs seront consacrés à la déconstruction, à la dépollution des bâtiments et aux travaux d’aménagement, dont 55,5 millions sur fonds propres de la Ville de Papeete. L’accompagnement financier de l’État est fixé à plus de 234 millions de francs.
Outre Papeete, cinq communes de Tahiti (Arue, Faa’a, Pirae, Mahina et Taiarapu-est) bénéficient de CRSD et huit sites militaires leur ont déjà été cédés. Ce dispositif est financé par l’État, via le Fonds exceptionnel d’investissement (FEI) et le Fonds pour la restructuration de la défense (FRED) et par la Polynésie française.